On nous a appris à rentrer dans les cases. Et si on changeait juste de page ?

Elodie assise au sol dans un salon entourée de ses trois garçons.

À 41 ans, les questions existentielles débarquent sans prévenir, comme une appli qui bug : tu sais pas d’où ça vient, mais t’as envie de tout redémarrer. Entre carrière, maternité, et envies de tout plaquer pour créer un blog (coucou Mahéjo), je te raconte mes virages, mes ratés et mes envies de faire autrement.

Et toi, tu sais ce que tu veux faire plus tard ? (Spoiler : moi non plus)

Je crois que j’approche doucement des 41… enfin non, aujourd’hui, j’y suis. Et avec cette belle dizaine viennent une foule de questions. Pas celles qu’on posait dans les années 80, hein. Non, les vraies : celles sur le sens, sur la qualité de vie, sur le « qu’est-ce que je fous là ? »

Parce que je sais pas vous, mais moi, j’ai été élevée à la vieille école : « Travaille bien à l’école, trouve un bon job, assure ta retraite. » Sauf qu’aujourd’hui, je me lève, je bosse, je rentre, je dîne, je m’écroule… et je recommence. Métro, boulot, dodo. La fameuse trilogie.

Cependant, je dois aussi reconnaître un truc à cette vieille école : elle m’a rendue autonome. Grâce à cette éducation là, je suis une femme qui s’assume, solide sur ses appuis, et financièrement prête à parer à l’imprévu. C’est peut-être pas le rêve d’émancipation ultime, mais c’est déjà pas mal.

On grandit dans des rails qu’on ne choisit pas

On vit dans une société qui nous conditionne dès le plus jeune âge à répondre aux attentes du pays, du système, du moule. Et même si certains d’entre nous arrivent à sortir des sentiers battus, à bifurquer, à tester autre chose… ils restent encore minoritaires.

Mais je suis convaincue que notre génération, nous les parents de 40 piges, fatigués mais lucides, on commence à laisser plus de marge à nos enfants. À leur dire : « Tu peux essayer. Tu as le droit d’échouer. Mais essaie au moins. » Et rien que ça, je trouve que c’est un changement de taille.

Mon fils et ses grandes questions

Mon grand est en seconde et il commence, lui aussi, à se poser des questions : partir à l’étranger, apprendre l’anglais autrement, voir du monde avant de s’y enfermer. Et je le comprends. Parce qu’une fois que tu mets un pied dans « la vie active », on te laisse un peu gérer tout seul. Tu t’adaptes. Tu produis. Tu tiens. Alors bien sûr qu’il a le droit de rêver à autre chose.

Et moi ? Bah je suis en pleine crise de la « moitié de vie ». Pas forcément la crise de la quarantaine version Porsche, mais plutôt : « Et maintenant, j’en fais quoi du temps qu’il me reste ? »

Amazon KDP, une vente et pas mal d’enseignements

Dans mon envie de faire autrement, j’ai testé Amazon KDP. Oui, j’ai même publié un premier livre de coloriage. Petite fierté. Si tu veux jeter un œil (et peut-être le glisser dans ton panier Amazon entre deux paquets de couches), c’est par ici : Livre de coloriage « JOJO éveille les petits articles ! »

Résultat ? Une seule vente mais un commentaire 5 étoiles, alors on va dire que c’est le début de la gloire.

Pas parce que le livre est nul (enfin j’espère), mais parce que sans promo, t’es invisible. C’est comme crier dans le vide… mais avec des feutres. Alors maintenant, faut que je m’y colle : comprendre Amazon Ads, tester, apprendre, ajuster… sans vendre un rein à chaque clic. Parce que bon, j’ai trois enfants et pas de compte en banque secret aux Bahamas.

Je ne dis pas que c’est une mauvaise idée. Je dis juste qu’il faut être à fond, stratège, patiente et bien caféinée. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. J’ai même des carnets pleins d’idées en vrac. Reste à voir si je les transforme en projets… ou en brouillons éternels.

Le no-code, le blog, et l’envie d’autre chose

À côté de ça, j’ai discuté avec une amie qui se formait au no-code. Créer des outils, automatiser, apprendre autrement… et là, tilt. Une petite étincelle. J’ai toujours eu envie de créer un site. Alors j’ai ouvert WordPress, maté trois tutos, bidouillé deux trucs… et hop, Mahéjo est né.

Et je me suis dit : « Ok Élo, t’as créé un blog… mais tu vas raconter quoi maintenant ? »

J’ai commencé à écrire. À poser mes galères, mes boulettes, mes doutes, mes petites victoires aussi. Et c’est là que j’ai pigé : ce blog, c’est mon psy low-cost.

Pas de salle d’attente, pas de divan, pas de tarif horaire. Juste moi, un clavier, et cette envie de déposer les choses pour avancer un peu plus légère.

Ce blog, ce n’est pas un produit. C’est un besoin.

J’ai pas de plan marketing. Pas de tunnel de vente. Pas de recette miracle à vendre. Juste envie de parler vrai. De raconter la vraie vie d’une femme comme plein d’autres : maman, bosseuse, parfois paumée, souvent curieuse, toujours debout.

Je veux pas faire genre. Je veux pas briller. Je veux juste écrire ce que je vis. Ce que je tente. Ce qui foire. Ce qui fait du bien. Ce blog, c’est mon carnet de bord sans filtre. Un endroit pour vider ma tête, relâcher la pression, déposer ce qui déborde.

Et si, en plus, ça peut faire écho chez toi, te faire sourire ou juste te rappeler que t’es pas toute seule à ramer… alors on a déjà gagné quelque chose.

À toi !

Et toi, t’en es où ? T’as changé quelque chose ? T’as tenté un virage à gauche pendant que tout le monde filait tout droit ? Viens raconter en commentaire. Ici, on ne juge pas. On lit, on hoche la tête, et parfois, on se sent juste un peu moins seule.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *