Le jour où j’ai raté l’avion (et prouvé qu’une maman ne lâche rien)

On avait tout prévu. Un week-end à Copenhague, en famille, calé depuis trois mois. Les billets, les valises, l’itinéraire, les petits sachets de bonbons pour l’avion… tout. Même l’enthousiasme, ça aussi on l’avait en stock.

Mais ce qu’on n’avait pas prévu… c’était moi.

Départ parfait… en apparence

Le jour J, les enfants sont surexcités, moi un peu speed mais plutôt sereine (chose rare). Je demande l’heure de départ à mon ado, qui me répond « 14h » avec l’assurance d’un futur pilote de ligne. Ok, top, on vise un départ maison à midi, classique deux heures avant.

On arrive donc tranquillement à l’aéroport. J’appelle mon conjoint pour lui dire qu’on est déjà sur place et là, très calmement, il me glisse : « Déjà ! Mais… on décolle qu’à 15h, vous avez de la marge ! ». Regard assassin à mon fils, qui me glisse un « Oups »!

Une heure d’attente et un marathon dans l’aéroport

Le petit découvre les chips du distributeur (20 minutes de calme). Puis enchaîne : course-poursuite dans les couloirs, ascenseurs, escalators, détour express par les toilettes « juste pour voir ». Une vraie préparation olympique ! Ambiance : demi-marathon en famille.

On enregistre enfin les bagages, on passe la sécurité, on investit le duty-free (j’ai cédé sur les bonbons), on s’offre même un burger avant le décollage. Franchement, j’étais fière de moi. Trop fière, visiblement.

Et là… le drame

On arrive à la porte d’embarquement. L’agent vérifie nos passeports, s’arrête sur le mien, et me dit avec un petit sourire : « Madame, votre passeport a expiré le 1er avril… et ce n’est pas un poisson. »

Le monde s’arrête. Je cligne des yeux. Je regarde mes enfants, mon conjoint, l’agent, et là dans un élan de lucidité (ou de panique), je dis : « Bon, vous partez sans moi. Je vous rejoins. »

Crise de larmes, bug collectif, solution foireuse

Le petit hurle (traumatisme du siècle), le grand a les larmes aux yeux, le moyen flotte dans un univers parallèle. Mon conjoint est figé, entre le « mais on fait quoi » et « elle va gérer, non ? » Je leur fais un bisou à chacun et je me sauve comme une voleuse. Parce que quand on sait que ça va piquer… mieux vaut ne pas traîner.

Et là, nouvelle mission : trouver un plan B !

Mission : rejoindre ma tribu (coûte que coûte)

Je retourne chez moi, je récupère ma carte d’identité (valide, elle, merci), je balance un pull, un livre et des mouchoirs dans un tote bag, et je repars. Pas de vol avec la même compagnie avant trois jours. Un autre direct pour le soir à 600 €, j’ai insulté l’écran.

Finalement : vol pour Barcelone le soir-même, nuit à l’aéroport, décollage le lendemain à 5h du mat, arrivée à Copenhague à 9h cernée mais debout ! Un métro danois plus tard, je retrouvais ma tribu… et mon karma.

À toi !

Et toi, tu l’as déjà fait ? T’occuper de tout le monde, et zapper le détail vital pour toi ? Parce que perso, j’ai coché la case. Et même si j’en rigole maintenant, sur le coup, j’ai eu très chaud. Alors dis-moi : quelle est ta plus belle boulette de maman débordée ? Ici, on ne juge pas. On compatit. On rigole (après coup). Et on partage.


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